La classe de 6C a lu un court roman de Jean-Claude Mourlevat, L’homme à l’oreille coupée.
Les élèves ont aimé lire cette histoire, qu’ils ont découverte par morceaux tout au long de l’année, seulement voilà : ils sont restés sur leur faim, car la fin ne donne pas de réponse.
Ils ont donc sollicité l’auteur en espérant qu’il leur proposerait une fin…Et en ont profité pour poser toutes les questions que leur lecture a soulevée.
La lettre vient d’être envoyée, reste à savoir si l’auteur répondra !
SUITE…
Les élèves de 6C ont reçu une réponse, merci M. Mourlevat!
Bonjour à vous toutes et tous, et bravo pour vos propositions, vous avez beaucoup d’imagination !
Vous me demandez comment mon homme a vraiment perdu son oreille, et là je suis bien embêté. Je pourrais bien sûr choisir au hasard une version pour vous faire plaisir,
ou en inventer une de plus, mais ça n’aurait pas de sens. Je préfère vous prendre pour des lecteurs et lectrices intelligent.e.s. Cet homme n’existe pas. Je l’ai inventé.
Comment voulez-vous qu’il ait vraiment perdu son oreille comme ceci ou comme cela ? Qu’est-ce que cela veut dire ?
Vous allez me répondre : oui mais c’est vous qui avez inventé l’histoire, alors vous savez. Non, je sais seulement ce que j’ai écrit ! Mais comme je n’ai pas écrit plus…, ça
n’existe pas.
Je dois vous avouer que je ne me suis jamais posé la question de savoir comment il a « vraiment » perdu son oreille.
J’ai écrit l’histoire d’un homme qui meurt avec son secret, et elle me plaît ainsi. C’est surtout l’histoire d’un homme qui adore raconter des histoires.
Bien amicalement à vous et à votre professeur.e.Jean-Claude Mourlevat